Prose.
Avec « Enfant des Hautes Terres», Jacques Bec nous invite à voyager au cœur de la décennie 1950/1960, qui fut celle de son enfance. Ce regard d’enfant, qui est aussi celui d’un adulte se souvenant de faits marquants de ses jeunes années, n’est pas, à proprement parler, une chronique locale.
Jacques Bec n’entend pas « raconter » le Valensole des années cinquante. Son récit n’est pas marqué par le souci d’exhaustivité descriptive ou le respect scrupuleux de la chronologie.
Il s’agit plutôt d’un « livre d’images » qui l’ont marqué : images de vie quotidienne d’un enfant, de pratiques locales, de perception et d’interprétation d’événements nationaux, voire internationaux. Ce qui est très intéressant ici, est que l’assemblage de ces images, un peu comme dans un tableau impressionniste, finit par rendre vie à cette période, en ce lieu.
On sent palpiter, tout au long des différents chapitres de cet ouvrage, la vie rurale de cette partie de la Haute Provence (le Plateau de Valensole) à cette époque. Et l’on perçoit, au travers du vécu individuel, des souvenirs, des traditions, des pratiques culturales et culturelles, les bouleversements majeurs dont cette décennie a été le théâtre et sur lesquels l’auteur jette un regard lucide et parfois dubitatif.
172 pages
©2012